Pour 4€ Allianz enterre la néoassurance Luko. Pour les grandes entreprises comme dans la banque, l’assurance, l’énergie, ou la distribution, le cynisme n’a pas de limite. Alors que la Maif enterrait la néobanque Morning, Allianz enterre lui la néoassurance Luko. L’initiative de Luko détonnait dans le secteur de l’assurance. Avec des offres d’assurances transparentes, et surtout un gestion de sinistre simplifiée, Luko voulait bousculer le secteur de l’assurance. Une expérience utilisateur en assurance assurément nouvelle pour les consommateurs. Et sa petite révolution dans l’assurance, Luko la clamait haut et fort. Malheureusement dans ce secteur l’innovation n’a pas de place. Surtout les compagnies d’assurances déjà installées ne comptent pas laisser s’installer de nouveaux acteurs qui pourraient questionner leurs pratiques douteuses.
Pendant que la Maif se la joue entreprise à mission, et que son patron Pascal Demurger fait les jolis coeurs dans la média, la compagnie est condamnée pour sa surveillance généralisée et surtout non déclarée de ses employés. Et comme banques, assurances et finance ne forment qu’un, les possibilités pour la startup de l’assurance de trouver un nouvel investisseur s’amenuisaient. C’est comme cela que l’on étouffe l’innovation pour les grands groupes. Soit à distance on ferme le robinet de l’investissement, soit au contraire on investit pour maitriser et étouffer.
Une fois l’entreprise mise en difficulté comme avec Luko, il ne reste plus qu’à la racheter à la barre du tribunal pour un euro symbolique, et mettre la main sur le fichier clients. Le rouleau compresseur du marketing fera le reste pour convaincre les clients de la néoassurance de rejoindre l’ogre Allianz.